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Et si nos élus étaient sur des sièges éjectables!

  • Mercredi 23 mars 2016

Lors des élections, les politiciens nous font des promesses, prennent des engagements, mais une fois qu’ils sont élus, ils les oublient. S’offusquer contre les promesses électorales brisées est un rituel postélectoral aussi inutile que pester contre les prévisions météorologiques erronées. Nous avons l’impression de nous être fait rouler quelque part et nous constatons notre impuissance.

Non seulement les politicailleurs renient souvent leurs paroles, mais des fois, ils mettent de l’avant des mesures pour lesquelles ils n’ont pas été élus, et cela sans nous consulter.

Nous sommes en droit de nous demander : pourquoi élit-on des porte-paroles, s’ils ne respectent pas leurs promesses, leurs programmes et leurs électeurs? Pourquoi?

Bien sûr, dans 4 ans, vous pourrez voter contre ceux qui ont trahi votre confiance et choisir d’autres candidats qui eux aussi auront l’occasion de vous rouler de nouveau dans la farine pendant un autre 4 ans.

D’autres fois, nos représentants ont des comportements douteux ou sont accusés d’actes criminels. Par exemple, les anciens maires de Mascouche Richard Marcotte, de Laval, Gilles Vaillancourt et de l’Assomption, Jean-Claude Gingras, se sont accrochés au pouvoir dans des circonstances inimaginables.

Tous ces dictateurs de la magouille ou de l’incompétence ont invoqué pour se maintenir en place le fait qu’ils ont été élus démocratiquement. Tous!

C’est quand même paradoxal que les citoyens soient prisonniers de ceux à qui ils ont accordé leurs confiances. Vous me direz que ce sont les règles du jeu de la démocratie. Et si je vous disais qu'il est temps que cela change.

Et si nos élus étaient sur des sièges éjectables

Je m’explique. Dans certains pays, il est possible de faire destituer un maire à la suite d’une initiative citoyenne. Ainsi, au Venezuala, dans trois Länder (États) en Allemagne permettent la révocation de maires par référendum d’initiative populaire. Aux États-Unis, plusieurs États prévoient que des citoyens puissent exiger une nouvelle élection avant la fin du mandat d’un élu (appelé recall). Le nombre de signatures requises varie d’un État à l’autre.

On peut mentionner à titre d’exemple le recall du gouverneur Gray Davis en Californie en 2003, qui a abouti à l’élection d’Arnold Schwarzenegger. On peut citer le vote de révocation auquel a été soumis Hugo Chávez en 2004 au Venezuela, mais qui a permis son maintien en poste.

Si ça fonctionne là-bas, pourquoi pas ici.

Une idée aimée des Québécois

Selon un sondage réalisé en 2013 lors des élections municipales pour le compte de Radio-Canada, 76 % des Québécois seraient favorable à ce qu’un mécanisme de destitution des maires soit mis en place. C’est ce qu’on peut appeler un consensus dans la population.

Comment?

Nous ne pouvons pas changer la loi, mais nous pouvons exiger des candidats qu’ils s’engagent à respecter une mesure d’initiative populaire telle une pétition dans lequel un nombre X des électeurs inscrits demanderait le départ du maire ou de l’un des conseillers.

Le nombre d’électeurs nécessaire pourrait être le même que le nombre d’électeurs ayant voté pour l’élu en question. Ce chiffre doit être assez élevé pour permettre aux élus d’être confortables dans leurs décisions et ne pas être trop tributaire des mouvements d’humeurs de la population. Par ailleurs, jamais nos représentants ne pourront plus exercer leur pouvoir de façon despotique, malhonnête et ne pourront rester complètement déconnectés de leurs citoyens.

Le Renouveau prévostois exigera de tous ces candidats qu’ils souscrivent à ce principe. Bien qu’ayant une portée juridique limitée, un règlement devra être adopté par le conseil pour encadrer cette mesure d’initiative populaire et le code d’éthique et de déontologie devra être amendé pour inclure cette nouvelle réalité.

De plus, cette obligation sera même inscrite dans la charte du parti. Advenant, le non-respect de cette mesure, les autres membres du Renouveau prévostois excluront la personne du caucus et feront tout pour obtenir sa démission.

Je pense qu’il est temps que les Prévostois retrouvent confiance dans le processus démocratique et que leurs représentants soient véritablement imputables tout au long de leur mandat.


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